Pourquoi vivre à crédit ne sera jamais une bonne idée

Le crédit permet d’enrichir les banques et d’appauvrir ceux qui empruntent. À moins de s’endetter pour investir dans un actif intangible le crédit est une voie sans issue

Vous trouvez que ce que j’exagère ?

Analysons donc l’utilité la dette pour un état une entreprise ou un particulier. Selon son statut la dette d’un effet pas la même utilité, il faut en être conscient pour ne pas se laisser piéger.

La dette des états, une immense irresponsabilité

Durant l’année 2014 la dette publique de la France a dépassé la barre des 2000 milliards d’euros. Cette évolution est exponentielle, comme la quasi-totalité des dettes des pays dits « développés ».

En remontant le temps, on constate que la dette de la France a doublé en l’espace de 12 ans.

Elle a également quadruplé en à peine 22 ans. Depuis 1978, elle a été multipliée par … 27 !

La dette appelle la dette car les taux d’intérêt sont impossibles à rembourser. De ce fait les pays font de la cavalerie et ne pourront donc jamais rembourser leurs dettes. Ce système n’est pas durable. Le premier de la classe concernant les taux d’endettement et le Japon avec une dette abyssale, qui représentait 220 % du PIB en 2012, et près de 250 % en 2015 !

D’autres pays comme la Grèce, le Portugal, l’Italie ou la Belgique ont également des taux d’endettement supérieur à 100 %. Par rapport au Japon ils ont encore une marge de progression. Mais est-ce vraiment un progrès que de s’endetter de manière irresponsable ?

Les niveaux d’endettements qui sont tolérés pour les pays ne le sont pas pour les entreprises ni pour les particuliers. En effet les pays sont au sommet du système ce sont donc eux qui ont le plus de marge de manœuvre avec les règles de fonctionnement qu’il s’applique à eux-mêmes. La création monétaire par assouplissement quantitatif, c’est-à-dire le QE (Quatitative Easing) ou la planche à billets, masquent ses problèmes et son utilisation qui permet aux pays de poursuivre leur marche effrénée dans cette impasse de l’endettement.

Retenez que c’est irresponsabilité des dirigeants de nos pays respectifs finira mal, très mal ! Comme cela a toujours été le cas ceux sont les peuples, les esclaves du système qui vont en payer le prix au sens propre comme au sens figuré.

Chacun d’entre nous devrait donc se préparer à cet effondrement imminent. Imminent peut vouloir dire quelques mois ou quelques années. Mais notre monde étant par définition « fini », il n’est pas possible d’avoir une croissance infinie. Le modèle exponentiel des dettes des pays n’a donc pas d’avenir, c’est logique mais pourtant la course effrénée continue.

La dette des entreprises, un outil de développement.

En période de croissance, l’endettement des entreprises permet d’assurer leur développement via l’investissement des outils de production ou via leur croissance organique.

Le modèle suivi par les entreprises est également celui d’une croissance permanente, car c’est bien la croissance qui permet de rembourser les intérêts du capital puis le capital emprunté.

La plupart des entreprises n’ont pas un modèle économique qui se base sur une croissance nulle.

Cela fait pas parti du « logiciel ».

Fin 2015, le taux d’endettement les sociétés non financières en France s’élevaient à 60 % du PIB, ce taux était de 50 % il y a une trentaine d’années. Il semble donc que l’endettement des entreprises soit relativement raisonnable par rapport à celui des Etats.

Mais comment les entreprises vont pouvoir rembourser ses crédits si la croissance économique reste atone ? Elles ne le pourront tout simplement pas car les hypothèses de croissance ne sont pas réalisées et ne seront probablement jamais.

La dette des particuliers, entre irresponsabilité et développement ?

Le crédit est incontournable dans le fonctionnement des ménages. Ainsi, le taux de détention des crédits des ménages s’est levé en 2014 à 46,5 %. C’est-à-dire que près d’un ménage français sur deux détenait un ou plusieurs crédits. Généralement le premier crédit qui arrive en tête correspond un crédit immobilier pour l’acquisition de la résidence principale. Nous pourrions donc penser qu’il s’agit là d’une dépense intelligente, mais l’augmentation importante des prix immobiliers devrait nous faire réfléchir. Car c’est précisément, ce qui a déclenché la crise des « subprimes » en 2006.

Cela a abouti, à une crise interbancaire en septembre 2008.

La conséquence est que sur les 15 dernières années la dette des ménages exprimés en pourcentage du revenu disponible net a doublé, atteignant près de 105 %. Exprimé en pourcentage du PIB ce taux d’endettement des ménages et d’environ 56 %. Depuis la crise de 2008, date à partir de laquelle l’économie mondiale n’a cessé de se dégrader, le taux d’endettement des ménages français n’a cessé d’augmenter. Depuis deux ans on observe malgré tout à léger ralentissement.

En Europe, la France est relativement bien placée concernant le taux d’endettement des citoyens, comparé par exemple au Danemark Pays-Bas pour lesquels la dette exprimée en pourcentage du revenu disponible net avoisine les 200 à 250 %.

Comme pour les Etats ou les entreprises, les dettes des ménages ne cessent de croître. En cas d’accident de la vie, de dégradation importante de l’économie, la plupart de nos concitoyens seront donc exposés à des crédits croissants à rembourser. Et le pire c’est que très peu auront des revenus suffisants pour le faire.

C’est d’ailleurs ce qui se passe depuis les 20 dernières années que le nombre de dossiers de surendettement déposé et recevable a été multiplié par trois !

Un point positif cependant, le taux d’épargne des ménages en France et parmi un des plus importants s’élève à 15 % du revenu disponible.

L’ensemble de ces chiffres sont les chiffres globaux ils ne relatent pas les situations individuelles, c’est pourquoi il peut y avoir des contradictions apparentes dans ses données.

Mais ce qui ressort de manière certaine, c’est que l’évolution de l’endettement de l’État des entreprises et des ménages pour ce qui concerne la France ne cesse de croître depuis 30 ans. Globalement les ménages les entreprises se comportent donc comme l’État. Ils sont dette en espérant une croissance qui devient de plus en plus improbable.

Pour ne pas faire partie des statistiques, il faut sans cesse s’éduquer, il faut sans cesse augmenter ses compétences dans le domaine financier. Si vivre à crédit ne sera jamais une bonne idée, il faut chercher les solutions de son développement à l’intérieur dans envoyé dans son budget existant et ne pas avoir recours aux crédits de façon irresponsable. Le crédit peut être un outil de développement y compris pour les ménages, mais cela doit être réfléchi.

Références :

http://www.journaldunet.com/economie/magazine/1041647-dette-publique/

http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/decryptage/2015/09/30/29002-20150930ARTFIG00087-la-dette-francaise-a-2100-milliards-pourquoi-c-est-vraiment-grave.php

http://www.lepoint.fr/economie/pourquoi-malgre-sa-dette-abyssale-le-japon-n-est-pas-la-grece-12-08-2015-1956276_28.php

http://insolentiae.com/2016/03/02/il-faut-mettre-un-terme-a-lexplosion-de-la-dette-federale-americaine/

http://www.centralcharts.com/fr/forums/133-analyse-economique-fondamentale/139-la-dette-publique-mondiale-s-envole

https://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/stats-info/detail/endettement-des-agents-non-financiers.html

https://www.les-crises.fr/dette-totale-france/

https://data.oecd.org/fr/hha/dette-des-menages.htm

  • 5 novembre 2022